Cahier de Lucien Dodin père, page 41

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primes aux bœufs vendus - tous les mois - deux cents paires de bœufs - heureux de la confiance

Ensemble des fac-similé


Challans la foire...

(à lire ce qui suit, il semble que le Dr Dodin ai été un des premiers promoteur des "foires aux bœufs" de Challans. Or en 2020, sur Google, on cite "Autrefois Challans la foire"...)

Petit phare 17 janvier 1891

CHALLANS. - Notre première foire aux bœufs, organisée par un comité à la tête duquel de trouvait M. le docteur Dodin, a réussi au-delà de toute espérances.

Notre conseil municipal, qui a une façon très amusante de comprendre les intérêts de ses administrés, avait laissé faire, prétendant que cette foire «porterait préjudice à celles d'une commune voisine» (sic). Force avait donc été au comité de recourir a une souscription en ville pour pouvoir donner des primes aux bœufs vendus.

A onze heures, le champ de foire était littéralement comble. Deux cent vingt paires de bœufs y étaient entassées et les acheteurs en choisirent environ soixante dix paires qui furent embarqués pour Nantes et Paris.

Et l'on recommencera dans un mois, et l'on recommencera tous les mois, d'en déplaise aux mécontents !

Puissent les foires qui vont suivre être accompagnées du même succès que celle-ci.

C'est notre vœu le plus cher.

A Barrau

Le libéral 18 Janvier 1891

Challans, - La foire aux bœufs de mardi dernier a obtenu un succès auquel ne s'attendaient certainement pas les membre du comité Organisateur.

Plus de deux cents paires de bœufs garnissaient le champ de foire, et les acheteurs en ont enlevé environ soixante dix paires à un prix élevé.

Prochainement nous en reparlerons: constatons seulement aujourd'hui que dans notre localité l'initiative privée est obligée de se mettre aux lieu et place de la municipalité.

Ce brevet... de capacité, décerné à nos édiles leur fera-t-il enfin comprendre que la seule politique à faire est celle qui consiste à prendre les intérêts de la commune dont-ils sont les administrateurs ?

Nos sincères félicitations au comité organisateurs et particulièrement au docteur Dodin qui s'est donné beaucoup de peine pour la réussite de cette foire sans précédent.

A Barrau

Vendée républicaine, 17 janvier 1891

Challans

Les nouvelles Foires

On nous écrit de Challans le 14 janvier

Monsieur le Rédacteur, Vous avez bien voulu annoncer dans votre journal que des primes seraient données aux bœufs amenés sur le champ de foire de Challans le 13 janvier et le 10 février. La première de ces foires à eu lieu hier mardi, et nous pouvons enregistrer un succès qui n'a d'ailleurs surpris personne. Nous avons pu compter sur notre magnifique champ de foire environ 250 paires de bœufs et un chiffre un peu supérieur de vaches et de taureaux, soit, au total, plus d'un millier de têtes de bétail. Nos foires de vaches sont renommées, et considérées comme les meilleures de notre région. Jusqu'ici, pour des raisons diverses, malgré l'importante de notre élevage, les marchands n'y trouvaient pas de bœufs. Cette lacune est aujourd'hui définitivement comblée, et cela dès le début.

Malgré la rigueur de la saison, et bien que tous les fourrages verts aient été gelés, la vente ayant été facile et les prix fort rémunérateurs, nos agriculteurs sont partis heureux de la confiance qu'ils nous avaient témoignée, et Dieu sait s'ils sont difficiles à contenter et prompts à la critique, nos éleveurs !

Plus de 130 paires de bœufs ont en effet été achetées et la plus grande partie expédiée par les trains du jour et le spécial préparé à cet effet, les transactions ayant été terminées avant deux heures de l'après-midi.

De nombreux marchands arrivés la veille et le matin, connaissant les ressources de notre bocage et de notre marais, avaient. littéralement envahi notre place. Leurs intérêts sont d'ailleurs identiques aux nôtres. En effet, les bestiaux à destination de Paris, expédiés le jour même de leurs achat (le mardi) peuvent être après une journée entière de repos présentés au marché de la Villette (le jeudi, dans de bonnes conditions de vente. Or aucune foire des environs ne donne de de semblables avantages. Dans les communes voisines de la notre, le propriétaire est dans l'obligation de reconduire chez lui les animaux vendus, et de les ramener quelques jours après à Challans pour l'expédition; cela gène considérablement les transactions, les vendeurs payés trop tard, ne pouvant faire aucun nouvel achat.

Tout cela a été facilement compris par tout le monde, aussi quel succès pour les organisateurs, ils ont été largement récompensés de leurs peines.

Ajoutons que ces ''foires mensuelles sont d'ores et déjà définitives. Les habitudes d'élevage des fermiers du marais et des métayers du bocage étant différentes, les uns opérant leurs principales ventes dans le courant de l'hiver et les autres dans le courant de l'été, notre ville pourra bénéficier de la situation privilégiée et de ses nombreuses ressources, et les acheteurs seront assurés de rencontrer en toutes saisons, le nombre et la qualité.

Quelques travaux peu importants d'amélioration à nos champs de foire, tels que pavage, pieux ou traverses mobiles, etc. — sont nécessaires, nous espérons qu'ils seront entrepris à bref délai — une chose également reste à faire : ces foires portent, je ne sais pourquoi, le nom de marchés à bestiaux, il serait bon de la débaptiser ; une demande en ce sens sera prochainement adressée au Conseil général.

Succès oblige, aussi, indépendamment des primes qui seront distribuées le mardi 10 février aux bœufs et veaux conduits en foire, une vaste tombola sera tirée le mardi 10 mars. Tout animal amené sur le champ de foire donnera droit à un billet de tombola et les lots seront nombreux. Après cela, les organisateurs, considérant leur mission terminée passeront la main à.... leur municipalité.

En terminant, permettez nous de remercier les nombreux souscripteurs qui ont avec empressement répondu à l'appel des membres du comité d'organisation ; M. le commissaire de police dont l'intelligence et le dévouement aux intérêts de notre commune sont depuis longtemps connus ; et d'une façon toute spéciale, l'administration des chemins de fer de l'Etat et M. le chef de gare de Challans ; on ne peut vraiment pas mettre plus de bienveillance dans ses rapports avec le public, plus de complaisance et de bonne volonté au service des intérêts de tous qu'ils en ont mis en cette occasion.

Veuillez agréer, etc. (Sarcel)

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