Le charriot de Jean Nivelle
Les premiers documents datent de 1939, mais se poursuivent jusqu'en 1940.
J'ai toujours mémorisé cette histoire comme celle de "Jean Nivelle", bien qu'il s'agisse en fait, comme très bien indiqué par Lucien Dodin dans ses mémoires, de Jean de Nivelle et non pas d'un charriot mais d'un chien "qui s'en va quand on l'appelle" (voir Wikipedia).
Le rapport avec le charriot est que le charriot est relié à l'utilisateur par deux fils, mais qu'il s'éloigne quand on tire les fils.
Tout lecteur un peu physicien comprendra que c'est juste une question de démultiplication, mais l'armée a eu beaucoup de mal à le voir, comme le rapporte Lucien dans ses mémoires et ci-dessous. Les documents font mention d'un brevet, mais il a du être abandonné car je n'en ai pas retrouvé trace, à part les brouillons reproduits ici.
Un exemple simple: toute couturière sait que quand une bobine de fil est posée sur la table, si on tire sur le fil, une fois sur deux la bobine roule en s'éloignant (quand le fil sort en dessous). C'est surtout visible quand la bobine est presque vide, spécialement avec les grosses bobines en bois (mais y en a-t-il encore?).
- Dans ses mémoires
- Article dans "La nature" 1941
- sur la galerie photo et en Pdf: Attach:chariot01.pdf
En 2020 j'ai transcrit le texte des documents disponible ici en PDF, on y lit en particulier plusieurs descriptions du fonctionnement du charriot.
"Nous voici maintenant au début de la guerre de 39. D’abord mobilisé à Nantes, je m’ennuyais ferme au dépôt d’aviation de Château Bouguon. L’idée me vient d’écrire à Coton pour lui demander s’il ne lui serait pas possible de me pistonner pour un travail plus intéressant. J’avais plusieurs fois recouru à Coton depuis l’affaire "succession de Lipmann" à propos de la publication et de l’aventure du cinéma en relief première manière lancée par le Tonton Beaudouin et son ami Sylvestre, ancien directeur du Moulin Rouge..." suite dans le pdf
On y lit aussi le récit de la première rencontre entre Lucien et Mr Duffieux, dont devait suivre une longue amitié, puisque j'ai moi-même eu l'occasion de passer des vacances avec Mr Duffieux à Coulans sur Lison, dans le presbytère loué pour l'occasion, mais c'est une autre histoire...
Le prototype en 2010:
et l'original