Graveur
Le graveur de plaques de verre est un des appareils les plus curieux par son aspect, même si d’un principe classique.
Il s’agit d’un pantographe vertical.
Il se compose d’un bâti en bois. A la partie haute de ce bâti est suspendu un balancier également en bois.
On voit très bien sur la photo deux vis, une sur le bâti, l’autre sur le balancier. Ces deux vis servent à fixer un simple fil de fer, ou mieux un bout de câble pour freins de vélo qui va assurer l’articulation en rotule du balancier avec le support. Il suffit de découper un domino électrique pour avoir de quoi fabriquer cette liaison.
Juste en dessous de la liaison, on voit une rainure. Celle-ci est destinée à recevoir un diamant de vitrier ou une pointe en acier trempé assez dure pour graver le verre.
Bien sûr, ce diamant est destiné à graver le verre. La plaque de verre va donc être placée juste en dessous, tenue par des ressorts. Tout en bas de l’appareil, sous le balancier, se situe un plateau sur lequel on peut placer un modèle (si on veut faire une copie) ou une feuille blanche (si on veut dessiner).
Reste à assurer une légère pression du diamant sur le verre. Cette pression est produite par un contrepoids qu’on voit mieux sur la photo arrière:
Ce contrepoids est muni d’un astucieux système de « débrayage », constitué d’un levier en bois le reliant à la plaque inférieure. Ce n’est pas très visible, mais cette plaque est mobile en même temps que le support de la plaque de verre. Si on laisse son poignet reposer sur la plaque inférieure, la plaque de verre est donc libérée du diamant, ce qui permet de déplacer le point de gravure sans laisser de trace sur le verre. Dès qu’on relâche la pression, le diamant revient au contact du verre.
Sur ce modèle de l’appareil, la distance entre la main et la rotule est à peu près quatre fois celle de la rotule au diamant, le dessin sur le verre est donc environ 4 fois plus petit que le modèle.