Une solution au cinéma en relief sans lunettes, description détaillée

Juin 1948

Pour présenter une reproduction fidèle des objets, il faut donner à chacun des yeux des observateurs identiquement la même impression qu’ils recevraient des objets eux-mêmes. Le cinéma ne parvient qu’incomplètement à ce résultat. En effet la seule image projetée sur l’écran doit suffire aux deux yeux.

I1 faudrait, pour que la sensation obtenue soit parfaite, que nous disposions de deux images à chaque instant identiques à celles qui se présenteraient à nos yeux si nous nous trouvions placés devant le spectacle lui-même. Le problème est immense et, à l'aide des moyens actuels, nous ne pouvons penser le résoudre dans son intégralité. Il faudrait surcharger le film d'autant d'images qu'il y a d'yeux de spectateurs dans la salle, et même de beaucoup plus encore puisque les spectateurs ne peuvent être supposés immobiles.

Certains de mes lecteurs me reprocheront d'employer ici des procédés commerciaux bien mauvais puisque je commence par déprécier ma marchandise; mais tant de mes confrères inventeurs méritent le reproche contraire qu'on voudra bien m'excuser.

Après les procédés à lunettes colorées, à lunettes clignotantes, à lunettes polarisées, qu'on nous a proposées successivement et qui ne sont pas sans mérite malgré leur peu de succès commercial, on nous propose maintenant les écrans tramés ou ceux à lentilles semi-cylindriques dont les russes ont construit récemment une application à Moscou, procédés à deux images et à écran optique qui s'inspirent de nombreuses et déjà anciennes propositions beaucoup travaillées déjà, au moins en France et aux États Unis, et d'ailleurs vulgarisées sous la forme des photographies fixes et en relief que chacun connait.

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