Cahier de Lucien Dodin père, page 19

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détournée de son affectation - sur mon nom - Mettez dans l’urne

Ensemble des fac-similé

Tract du 14 octobre 1888

L.DODIN DocteurMédecin

Mes chers concitoyens,

Dimanche prochain vous êtes convoqués pour élire un conseiller municipal.

Le Candidat sur lequel se porteront vos suffrages, lui vingt-troisième, aura une bien faible part d'influence dans l'administration de notre Commune. Son devoir sera de contrôler les dépenses communales, afin qu'aucune somme votée ne soit détournée de son affectation. Un peu de discussion ne saurait nuire d'ailleurs à la bonne gestion de nos affaires.

Cette élection prendra de l'importance si votre choix se fixe sur une personne assurée dans ses justes réclamations de l'appui du gouvernement.

Vous êtes lassés de la manie fort en honneur ici de mêler la politique à toutes choses. La politique fait que de très braves gens sont ennemis les uns des autres sans savoir pourquoi, et en réalité pour des balivernes. D'autres profitent habilement de ces divisions.

Aussi ne comprenez-vous pas que l'on refuse l'obéissance aux lois, uniquement pour se poser en victime et faire de l'opposition aux fonctionnaires dont la mission est de les faire respecter.

C'est une distraction onéreuse pour les contribuables, et les petits papiers du percepteur devraient vous donner à réfléchir.

Depuis huit années, avec cette façon de procéder, notre commune a été endettée de 125 mille francs.

Chacun de vos 22 Conseillers actuels vous coûte donc plus de cinq mille francs. C'est accorder beaucoup de valeur à une fonction gratuite.

Si vos suffrages se portent sur mon nom, je me ferai auprès des pouvoirs publics l'interprète et le défenseur, non seulement des intérêts de notre commune, - ils sont aujourd'hui plus que jamais les miens, — mais aussi de vos intérêts particuliers. Et s'il existe des faveurs gouvernementales, votre mandataire sera plus qu'aucun autre autorisé à les réclamer pour vous.

Vous me connaissez, et si je dédaigne les insultes et les mensonges de mes adversaires, j'ose espérer qu'ils ne réussiront pas à vous tromper.

A l'heure où j'écris, j'ignore le nom du concurrent que l'on m'opposera, – je ne sais même si l'on m'en opposera un, — peu m'importe. Quel qu'il soit, prenez avant de voter le temps de la réflexion. On vous conviera à je ne sais quelles vaines protestations ; on cherchera à vous abuser; ne vous y arrêtez pas.

Mettez dans l’urne le nom de l'homme capable de vous rendre le plus grand nombre de services et le plus disposé à défendre vos intérêts.

Docteur L. DODIN.

Challans, le 14 Octobre 1888.

Bulletin de vote

Élections municipales de Challans

21 Octobre 1888

Docteur L. DODIN

lettre manuscrite 11 [?] 1888

Mon cher confrère

Je ne puis accepter la proposition que Mr Clantin & vous avez bien voulu me faire.

Ma surdité m'empêche d'être utile dans cette circonstance.

Votre tout dévoué

(signé illisible)

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